Intervention de Monsieur Mohamed Diawara, DG de General Computech et président de l’ASIM dans l’émission « Appel sur l’Actualité » sur RFI
Pendant la dernière semaine du mois de février, Radio France Internationale s’est déplacée à Bamako, pour aller à la rencontre de la jeunesse malienne, lui donner la parole et voir comment envisage-t-elle les problèmes auxquels elle fait face.
Ce fut un espace ouvert où le public enthousiaste, composé de jeunes étudiants maliens, mais aussi d’auditeurs du monde entier, a pu écouter les jeunes universitaires sur des problèmes tels que le difficile emploi, les dispositifs de l’État dans la création d’emploi, les parcours de combattant pour décrocher un job, l’appréciation des migrations, et également la découverte de modèles de réussite auxquels la jeunesse malienne pourrait se référer.
Pour rappel, l’émission de Juan Gomez avait pour thème : « Comment les étudiants envisagent-ils leur avenir dans un pays où la lutte contre le terrorisme est l’une des principales préoccupations ? Quelles sont leurs attentes ? Leurs craintes ? À quoi rêvent-ils ? Comment peuvent-ils contribuer au développement du Mali ? Leur donne-t-on les moyens de réaliser leurs projets ?
Sur le plateau, il y avait dans un premier temps le ministre Amadou KOITA, en charge de la Jeunesse et de la construction citoyenne, porte-parole du gouvernement, suivi de M. Mohamed DIAWARA, Directeur général de l’entreprise de service numérique General Computech, et président de l’association des sociétés informatiques du Mali (ASIM). Les deux invités ont présenté l’un et l’autre des perspectives d’accomplissement pour les jeunes.
Il a été instamment demandé aux jeunes de bouger, surtout d’aller à l’information, d’oser plus, devant le scepticisme affiché d’une bonne majorité d’entre eux, convaincue que les mécanismes d’appui ne sont pas transparents et ne profitent qu’à des jeux de relation. Le ministre KOITA s’est, lui, porté garant de l’accès équitable de tous aux programmes d’accompagnement.
Après quelques mots sur son itinéraire, M. DIAWARA, se fondant sur son expérience personnelle, prodiguera des conseils avisés aux jeunes, qui doivent avoir compris les limites de l’État pour ne plus être là à attendre la providence. Il faut se prendre en main soi-même. Après des études pour acquérir des savoirs, et un diplôme, qui n’est pas la finalité, il faut pouvoir se convertir au besoin sans être tributaire de son cursus ; et le secteur numérique, en phase de croissance, promet à la fois de créer des emplois et même de nouveaux métiers.
Le jeune self-made-man soninké, en phase avec le département de tutelle de l’économie numérique, instruit par le ministre, envisage d’ailleurs un concours d‘innovation dont le lancement se fera dans la deuxième semaine du mois de mars. L’objectif de cette initiative est de donner à la jeunesse du pays les mêmes chances que la jeunesse américaine ou européenne, dans la mesure où cette phase pilote permettra à dix startups maliennes de bénéficier d’un séjour à la Silicon Valley pour se présenter devant plus de 280 investisseurs internationaux.
Ce dialogue à l’antenne avec les jeunes aura été un temps fort d’interpellation à la fois des autorités maliennes, des jeunes et du leadership du business pour ne pas succomber au pessimisme ambiant dans un environnement certes difficile, mais où il faut puiser des ressources d’imagination pour créer de la valeur et de l’espoir.